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Benoît-Philippe PEKLE
Dominicain |
Ces dernières années le souci de responsabilité et de durabilité a fait réapparaître différents comportements que relèvent de l’ordre de la réparation. L’interrogation pointe derrière la multiplicité de sens du terme et l’exploration de ceux-ci peut nous emmener dans des directions aussi variées que l’exégèse ou l’histoire de l’art. « Non plus sauver le monde. Encore moins le recommencer. Mais juste le réparer, à la façon dont on répare les vases brisés. Il est très beau, ce mot de réparation. Il est modeste. Il est sage. Mais il est aussi vertigineux. C’était celui d’Isaac Louria, bien sûr (…) Il ne dit plus, ce concept de réparation, la nostalgie d’un corps plein ou d’une pureté perdue, il ne rêve plus d’un vase d’avant la brisure ou d’un vase dont on hallucinerait qu’il n’a jamais été brisé. Il ne véhicule rien qui ressemble à de l’eschatologie ou de la théodicée. Il nous parle du présent. Du présent seulement. De ce présent dont un autre grand Juif (Marcel Proust) a dit qu’il est juste un instant que l’on a su et pu sauver »
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