Pierre-Yves KIRSCHLEGER (Maître de conférences en histoire contemporaine, Montpellier III)
Le XXe siècle a considérablement transformé les relations entre l’Église catholique et l’Église réformée de France. Les protestants français ont ainsi pu dépasser leur complexe d’infériorité dû à leur faible importance numérique, en devenant le partenaire recherché du « géant » catholique. L’œcuménisme a appris aux croyants et aux Églises à se connaître, mais il a également fait naître une utopie de rassemblement de la chrétienté. Alors que certains parlent d’une « protestantisation » du catholicisme, d’autres, à l’inverse, se demandent si l’œcuménisme ne signifie pas la fin de la « parenthèse » protestante, selon l’expression controversée du pasteur Marc Boegner en 1968. L’Église réformée de France n’a-t-elle pas perdu une bonne part de la spécificité de son témoignage après le concile de Vatican II ? Une fois passé le temps de l’enthousiasme, les relations entre les deux Églises semblent au fil du temps plus paradoxales : l’intense débat théologique a apaisé les principaux différends doctrinaux, mais l’œcuménisme paraît en même temps s’être quelque peu enlisé…
Participation libre
L’œcuménisme est très vivant actuellement, spirituellement et par des actions concrètes, en matière d’écologie (le prendre soin de la création). Exemples :
– Association Église verte : https://www.egliseverte.org
– Dans l’Hérault, 4ième journée œcuménique « Écologie et fraternité à Maguelone » http://ev34.fr/agenda/2022/16102022.html