Alain VIDAL, AgroParis Tech, Acad. d’Agricult. de France, Le « tout est lié » de l’Encyclique Laudato Si’ implique qu’il ne peut y avoir de transformation de nos économies qui ne prenne soin à la fois des pauvres et de la maison commune. Il convoque ainsi assez naturellement la notion de résilience socio-écologique. Ce concept est défini en écologie comme la « capacité d’un système à maintenir son identité face à des changements internes et des chocs et perturbation externes ». Il s’applique donc à tout espace où l’humain est en interaction (exploitation, protection, habitat) avec son environnement. La science montre que la résilience d’un socio-écosystème s’appuie sur des mécanismes, soit d’adaptation, soit de transformation, en particulier lorsque l’adaptation n’est plus possible comme on le pressent aujourd’hui face au changement climatique et à l’effondrement du vivant. Une transformation de nos économies vers une certaine « décroissance » est-elle possible et quels éléments de résilience faut-il mobiliser pour y parvenir ? |
La résilience : une clef pour imaginer la transformation de nos économies