Thierry-Marie HAMONIC, dominicain Les mardis 25 mars, 1e et 8 avril 2025 Libre participation
Au sens où on l’entend aujourd’hui, patienter, c’est supporter le délai pénible qui sépare nos désirs de leur réalisation. C’est en outre supporter le comportement désagréable où les défauts de ceux que l’on côtoie habituellement. Pour la philosophie antique et le christianisme, le domaine de la patience est beaucoup plus large. Patienter, d’une manière ou d’une autre, c’est devoir supporter ce qu’on aurait voulu éviter, mais qui s’est finalement imposé à nous : les contrariétés, les échecs, la maladie voire le malheur. Supporter : tel semble être le maître mot de la patience. Mais quel type d’attitude intérieure la vertu de patience est censée promouvoir : la résignation ? la sérénité ? voire la disparition de tout trouble intérieur (apatheia) ? Et dans quel but adopter cette attitude : par souci de fidélité à nos convictions, ou à l’idée qu’on se fait de soi-même ? À moins que ce ne soit pour maintenir la foi et l’espérance en Dieu… Nous aborderons ces questions (et bien d’autres) en confrontant surtout deux modèles classiques de la vertu de patience : celui du stoïcisme et celui qui se dégage de la révélation biblique |
Qu’est-ce que « patienter » selon le stoïcisme et le christianisme ?