Prof. Jean RIBSTEIN, Acad. de Nîmes, Quand sait-on que l’on est malade ? Avoir mal, se sentir mal ou ne s’apercevoir de rien, et être reconnu comme tel par la médecine, au nom de la société. La perception subjective de son état et/ou l’annonce objective qui le nomme font deux commencements à la maladie. Réagir alors au « fait » d’être malade varie. Par analogie avec une annonce de deuil on évoque une séquence de phases (sidération, déni, colère, acceptation, …) ou un concept globalisant (résilience). C’est à l’origine le degré de retour à l’état initial d’un métal après un choc mécanique ; une capacité, ni raideur résistante du chêne, ni adaptation souple du roseau. La personne atteinte d’une maladie grave, chronique est appelée à « faire avec » ce nouvel état. Devenir non pas patient assujetti à sa maladie, mais acteur de son état, sujet d’une nouvelle « allure de vie » (Canguilhem), laquelle ne peut être restitutio ad integrum. |
Résilience et maladie